Le patriarche à l'intérieur

Publié le 14 Novembre 2012

Il semblerait que le système patriarcal comme nous le connaissons ait atteint ses limites, alors que nous entrons dans une période tournée vers le groupe.

Nous pouvons imaginer que s'il ne fonctionne plus à l'extérieur, il serait judicieux de voir comment il s'applique à l'intérieur.

Ainsi, en confiant notre vérité à une part de nous même (le père, le subconscient), nous avons tendance à rejeter l'information non validée par ce patriarche intérieur. Comme dans sa manifestation extérieure, il s'agit là de confier l'information d'évolution à une seule partie de nous. Le problème n'est pas de savoir si cette information est juste, le problème réside dans la perspective unique. Un seul point de vue ne peut suffire, l'heure est à l'expérience de groupe, notre version intérieure n'y échappe pas.

Commencer d'apercevoir l'aspect multi-dimensionnel des choses, c'est aussi comprendre qu'il n'existe pas de raison ou de tort, mais simplement des angles de vue différents. Refuser un point de vue, c'est une façon d'aplatir la réalité (perspective) de manière à la rendre accessible au mental. C'est une manière de nourrir le doute en rendant les choses discutables, argumentables puisque toujours opposables à un autre angle de vue.

Cesser le patriarcal à l'intérieur c'est remettre sur un pied d'égalité toutes les perspectives. Ainsi, les messages du corps, les émotions ressenties, les tribulations du mental, les mots que l'on prononce, ceux que l'on entend, les perceptions "extra sensorielles" participent tous à nous faciliter le chemin.

Chacune de ces sources d'information, intégrées dans une perspective élargie, dans une vue d'ensemble, revéle une vérité pour l'instant qu'il n'aurait pas été possible d'entrevoir, si nous étions restés persuadés que seul le patriarche en nous détenait la clef.

Être en quête de lumière induit d'accepter sa part d'obscurité. De ne pas s'identifier à l'information pour simplement l'intégrer à un angle de vue ainsi approfondi. Imaginons être une boule à facettes. Si une information me parle de mesquineries et que je la refuse car je m'identifie au message ("Je ne suis pas mesquin moi") sur quoi va pouvoir s'appuyer ma générosité pour exister ? En acceptant d'allumer en moi la facette "mesquin", j'allume simultanément la facette "pas mesquin". Et la boule à facettes grandit.

Cesser d'entretenir le systéme patriarcal permettrait de redécouvrir le Père. Un père bienveillant qui accepte les différents parties de lui-même (les expériences de ses enfants), en comprenant que dans toute ces facettes acceptées, la lumière pourra jaillir du dedans réunifié, transformant la boule à facettes en diamant étincelant.